Royal
Je ne résiste jamais au plaisir de m'y promener lorsque je suis dans le quartier et que j'ai une poignée de minutes devant moi. Ne serait-ce que pour admirer ces magnifiques pavements en mosaïque:
Et dire que Colette les a foulés...
Qu'elle s'est promenée dans ces galeries:
Y a peut-être fait des emplettes...
Qu'elle a profité de cet havre de verdure:
Loin du tumulte de la capitale, je laisse le temps filer....Vite, les 3 coups vont bientôt retentir à 2 pas de là! Il me faut quitter le Palais Royal et gagner mon fauteuil:
Avant que les lumières s'éteignent et que le spectacle commence, mon regard se lève vers le plafond richement décoré de la salle Richelieu de la Comédie Française:
Ce soir là, j'ai assisté à la représentation d'une fable en 3 actes d'Eduardo de Filippo: "La Grande Magie: Dans une station balnéaire où tout le monde s'ennuie, au cours d'un spectacle un peu minable, Otto Marvuglia, un magicien sur le retour, fait disparaître la femme de Calogero Di Spelta, laquelle profite du stratagème pour s'enfuir avec son amant. Comble de l'humiliation, Marvuglia fait croire au mari cocu (rôle tenu par un de mes comédiens préférés: Denis Podalydès), devant tout le monde que sa femme est désormais enfermée dans une petite boîte. Mais "La Grande Magie" n’est pas une comédie comme les autres;en décidant d’accepter la suggestion parfaitement insensée de l’illusionniste, Di Spelta va livrer un combat contre l’inévitable déchéance de son existence. Non, sa femme ne l’a pas trompé. Oui, elle est enfermée dans une boîte. Tout l’ordre du monde peut alors s’inverser, et notre antihéros accéder à la vérité et à la complexité de son être.