Vivement l'heure des thés!
Et je suis loin d'être la seule à penser ainsi car à chaque seconde 15000 tasses de ce breuvage sont bues à travers le vaste monde.
Ce côté universel me ravit car lors de mes voyages, je peux découvrir ses us et coûtumes qui ne manquent pas.
Dernièrement, à l'occasion d'une randonnée dans le désert lybien, nous avons à chaque étape partagé la cérémonie du thé locale: tout d'abord, il faut avoir du temps, beaucoup de temps: ingrédient indispensable pour que cela soit réussi. Ensuite, il faut avoir glané au cours de la journée des morceaux de bois mort destinés à être transformés en braises sur lesquelles la petite théière en métal remplie d'eau sera déposée.
Un doux chuchotement se fait entendre indiquant que l'ébullition est atteinte et que l'on peut rincer le thé vert afin de lui ôter tout excès d'amertume. Puis on remet la théière, l'eau, le thé et le sucre à chauffer jusqu'au prochain chuchotis.
Alignés dans le sable, les verres attendent de recevoir le breuvage ambré versé de très haut avec une extrême dextérité.
Le thé,à plusieurs reprises, est ainsi mélangé, aéré. Peu à peu, une mousse compacte se forme dans chaque verre.
Avant d'être servi, le thé sera goûté afin de rectifier l'équilibre du dosage eau/thé/sucre.
Enfin, on savoure le premier thé: âpre comme la vie.
Ce cérémonial ne s'arrête pas là car ici le thé se boit par 3: le second devant être doux comme l'amour et le troisième suave comme la mort. Tout est à recommencer, alors comme rien ne presse, on palabre, on écoute, on se perd dans la contemplation du paysage,...